Conseil en antibiothérapie : bilan d’activité d’un CRCA - 25/05/17
Résumé |
Introduction |
Le 1er janvier 2016, suite à l’instruction du 19 juin 2015, l’ARS de la région a créé un Centre régional de conseil en antibiothérapie (CRCA), rattachée à l’OMéDIT. Début juillet, le conseil téléphonique sur numéro unique (9h à 18h, du lundi au vendredi) a été ouvert pour la médecine libérale, les EMS et les ES ne disposant pas d’infectiologue. Le but est de présenter les résultats du 1er semestre de fonctionnement.
Matériels et méthodes |
Le conseil est porté par 2 infectiologues. Chaque avis est colligé dans une base de données anonymisée, permettant un suivi des données démographiques, cliniques et paracliniques ainsi que la conduite à tenir proposée.
Résultats |
De juillet à décembre 2016, 466 avis téléphoniques ont été donnés, soit une moyenne de 77,6 appels par mois [60–120]. L’âge moyen des patients était de 55 ans [3–96] et le sex-ratio de 1,4. Dans 58 % des cas (272/466) les appels venaient d’un ES, dont 68 % publiques (186/272) et 32 % privés (86/272). La « ville » représentait 42 % des appels (194/466) dont 92,8 % de médecins libéraux (180/194) et 7,2 % d’EMS (14/194). Le motif principal d’appel était un conseil thérapeutique pour 77 %, diagnostique pour 19 %, les autres motifs (vaccination, pathologie du voyageur, hygiène) étant rares (4 %) sans doute du fait de lignes dédiées préexistantes. Les infections communautaires représentaient 63 % des avis (293/466) contre 37 % pour les infections associées aux soins (173/466). Les sites infectieux les plus fréquents étaient : urinaire (22 %), osseux (17 %), endovasculaire (14 %), cutané (13 %), digestif (9 %) et génital (6 %). Dans 51 % des cas, des examens complémentaires étaient préconisés. Dans près de trois quarts des cas, une action de bon usage des antibiotiques s’appliquait : adaptation du spectre (237/466, 34 %), de la posologie (54/466, 12 %), abstention (126/466, 27 %) ou arrêt (7/466, 1,5 %). Pour 97 cas (21 %), une consultation ou une hospitalisation en infectiologie était préconisée. Les avis pour « la ville » concernaient des patients statistiquement plus jeunes (46 ans en moyenne, p<0,05), avec davantage d’infections communautaires (85 %) et à site cutané (26 %), la part des sites urinaire (16 %) et ostéoarticulaire (11 %) étant non différente.
Conclusion |
Le CRCA offre pour la première fois une photographie des demandes d’avis, lesquelles n’étaient pas jusqu’alors tracées de façon homogène sur une vaste région. Il va en découler des actions ciblées, en commençant par la gestion des colonisations/infections urinaires en EHPAD.
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Vol 47 - N° 4S
P. S40 - juin 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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